Où l'on déménage...

Depuis ce matin, j'ai changé de "home sweet home".

Ma demoiselle est arrivée à l'écurie vers 10h30, pour vider son casier de tout le bazar qu'elle conserve à mon intention. Elle n'a gardé que le strict minimum, ce qu'elle pouvait me faire porter, le reste a été chargé dans la voiture et emporté.

Je sentais bien que ma demoiselle était mélancolique en me préparant. Elle m'a dit de faire mes adieux à mon box, et elle a m'a à peine parlé en me brossant la crinière, même quand je lui ai mis un grand coup de tête... Elle n'a même pas râlé, que je suis une grosse brute et que je lui ai encore fait mal, comme elle le fait d'habitude.

Dehors il faisait grand vent. Le père de ma demoiselle a tenu à nous accompagner, juché sur un vélo énervant dont les freins crissaient beaucoup. La route pour se rendre à La Valette est la même que celle que nous prenions pour aller à la plage, du coup je me sentais étrangement joyeux. C'était un peu comme un départ en vacances.

J'ai été moins heureux d'arriver... C'était vrai et tangible tout d'un coup, ce déménagement. En plus, c'était étrange, tous ces chevaux inconnus et cet endroit que je ne connaissais pas.

Enfin, je me suis consolé en voyant où j'allais vivre. Mais ça vous le saurez demain!